Better than new!

Xavier Van Den Bossche
5 min readJan 9, 2021

REPAIR IS A RADICAL ACT

Grégoire: tailor made DNA

Mon grand père André ERNST était tailleur et je l’ai toujours vu enfiler les aiguilles, préparer et choisir sa soie, pousser sur l’accélérateur de sa machine à coudre…

Grégoire était le nom de son magasin rue de Stassart à Bruxelles. Je vous parle d’un temps ou le jeans n’existait pas encore. Les chics types se payaient encore des costumes.

Mon grand père dans son atelier les fabriquaient, puis le jeans est apparu et Le sur mesure a disparu…

Aujourd’hui d’autre lectures du tailor made apparaissent, Asphalte par exemple marqué française propose d’impliquer leurs public cible dans la confection et les choix des pièces et du style de vêtement qu’ils sortent. Les brodeuses numériques permettent de personnaliser chacune de nos pièces. Mais le must reste de partir d’une pièce portée par son utilisateur et qui réintègre une filière de réemploi ou à la quelle on redonne une seconde vie. Patagonia s’inscrit dans cette logique comme APC par exemple avec ses jeans reconditionnés.

Espaces partagés: du FabLab à l’atelier couture en libre accès

Ce dernières années j’ai été pas mal impliqué dans les réflexions sur la transformation de la Ville et sa transition vers le monde d’après. Les espaces partagés font clairement partie de cette évolution et de ce dispositif. Think global act local.

Worn Wear: Patagonia contre culture

Plus jeune je n’étais pas en mesure de me payer le haut de gamme des vêtements techniques. Patagonia était inaccessible. Depuis quelques années et ayant atteint la quarantaine, j’essaye d’être en accord avec quelques principes et lorsque j’ai découvert le programme Worn Wear, et mieux compris la philosophie d’une marque comme Patagonia, je me suis dit Walk the Talk. J’essaye aujourd’hui de dépasser le marqueur prix pour favoriser un textile porteur de valeur.

En 2019, première année ou Patagonia sort une gamme à base de fibre recyclée et s’engage dans le WornWear Tour pour promouvoir la réparation de ses textiles.

Little Makers: état d’esprit et recherche de partenaires

En 2016, j’ai commencé à travailler chez Digital Golem un studio d’animation à Schaerbeek. Depuis le début, Jean-Louis le fondateur du studio me parle de l’idée d’une série animée, 3 ans plus tard c’est l’idée d’une série sur l’univers des Makers qui émerge.

Nous aimerions que ce projet s’inscrive dans une stratégie transmedia, il sera dès Lors nécessaire de connecter le contenu de la série à des lieux réels. Point 43, un atlier de couture situé à 2 minutes de Ditital Golem incarne parfaitement la logique sous-jacente. Il s’agit d’un espace partagé, dans lequels différents modules sont proposé à la carte et en fonction des profils de la communauté.

Transmedia: OnLine/OffLine

Une idée à commencé à germer de connecter ces différent points. Amédé le pay de l’histoire Little Makers porte un gilet. Nous avions commencé à éditer des fichiers paramétriques accessibles en OpenSource par les membres de la communauté OpenFab. Ici au studio depuis que la decision a été prise d’orienté le projet de production interne vers l’univers Makers, je découvre jour après jours les complémentarités qu’il pourrait exister entre les talents des opérateurs du studio. Ceux-ci pourraient modeler le gilet du grand père qui deviendrait un élément central qui connecte la réalité en ligne des Little Makers aux ateliers partagés qui fleurissent depuis quelque temps à Bruxelles.

Patagonia avec sa philosophie de réutilisation et réparation s’inscrit clairement dans une perspective d’économie circulaire. Nous aimerions pouvoir avoir ce type de partenaire dans un projet comme celui de la série Little Makers.

R2A: projet d’Economie Circulaire

Nous sommes en 2021 depuis quelques jours, après cette longue période d’incertitude du au Covid je décide de m’inscrire à une formation comme Facilitateur en économie circulaire. Dans le cadre de la formation nous devons imaginer un projet. Je retombe dès lors sur le projet de Repair is a Radical Act (R2A). L’idée serait de disposer d’une unité mobile, un van idéalement, qui collecterait les retouches à faire auprès des parents des écoles dans lesquelles AES (www.AlterEducS.org) est déjà active.

Le van serait équipé de machines à coudre pour des réparations rapides et même d’une imprimante 3D pour pièces éventuelles.

Le reste de la quantité de vêtements collectés serait répartie vers des points coutures partenaire ou équipes Covid qui auraient bossées sur la production de masques.

Nous pourrions partir dans un premier temps sur les vêtements techniques et de sport/transport vélo ceci afin d’avoir comme partenaire une grosse marque ou des magasins d’équipement. LeCompte est déjà sensible à la thématique et cherche déjà des solutions en ligne avec la proposition de Patagonia.

En terme d’objectif on imaginerait un premier van de promotion avec un Repair Tour des 6 écoles AES et des événements ponctuels entre saisons avec les partenaires locaux. Repairs café couture Point 43 et/ou magasins vêtements sport nature.

Il s’agira d’équiper un premier van et de réfléchir au dispositif le plus efficace, coût de l’aménagement et achat matériel et marchandise. Brodeuse numérique pour personnalisation? Réfléchir au système de collecte, la promotion du service et son coût, les points partenaires et leur capacité à absorber la quantité de textile délivré par R2A en plus de leur flux habituel, logistique de retour, gamme de réparation et rentabilité…

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